Il existe différentes manières de méditer.
Nous pouvons méditer en nous concentrant sur la respiration, ou sur un mantra notamment.
Mais il existe aussi des méditations avec des visualisations qui sont une forme d’exercice mental qui utilise la capacité de notre cerveau à se représenter des images, des sons, des odeurs etc …..en essayant de lui imposer une image dans un but bien précis.
Je me suis intéressée aux bienfaits de ces visualisations positives qu’il est possible d’introduire dans nos méditations, voici les informations intéressantes que j’ai récolté :
Il est une découverte relativement récente : le cerveau ne fait pas vraiment de différence entre une situation provenant d’une bonne visualisation positive et une situation vécue réellement…
Ainsi une étude sur des pianistes a montré qu’à la suite de répétitions de visualisation (donc sans pratique physique, seulement se voir et se sentir mentalement jouer au piano) on peut observer un agrandissement de l’aire cérébrale dédiée à la motricité de doigts !
La visualisation impacte donc (et modifie) physiquement le cerveau du fait de la plasticité neuronale de celui-ci (c’est une autre découverte récente qui nous intéresse particulièrement pour la visualisation).
Lors d’une étude conduite par le Docteur Blaslotto à l’université de Chicago, une équipe de Basket Ball a été divisée en 3 groupes afin de tester leur habilité au lancer franc :
Le premier groupe pratiqua des lancers francs durant une heure quotidiennement.
Le second groupe se contenta de se visualiser en train de réaliser des lancers francs.
Le troisième groupe, enfin, n’eut rien à faire.
Après 30 jours, les groupes furent de nouveau soumis au test des lancers francs.
Le troisième groupe ne s’améliora évidemment pas.
Le premier groupe s’améliora de 24 %.
Enfin le second groupe, lui, progressa de 23 % par la seule visualisation. La visualisation a donc eu un effet sur la performance presque aussi importante que l’entraînement physique !
Grâce à la répétition de cette visualisation (ici pendant 30 jours consécutifs), de nouvelles connexions neuronales ont donc été mises en place (plasticité cérébrale), comme si les personnes s’étaient entraînées, leur permettant de progresser réellement, sans avoir touché un ballon…
Face à l’incertitude d’une situation (match, négociation, conflit, etc.) notre cerveau va analyser l’environnement, le contexte et rechercher dans sa base de données les expériences passées qui se rapprochent le plus de celle-ci. Un peu à la manière d’un juke-box il va sélectionner le disque de réponses qu’il a l’habitude d’utiliser dans ce contexte, ceci afin de se simplifier le nombre d’informations qu’il a à gérer. Ce disque, qui contient des émotions et des comportements, va jouer une certaine musique de manière quasi automatique.
La visualisation positive est d’autant plus importante concernant des situations plus marquées émotionnellement (tel contexte me met en colère, tel autre me stresse, tel autre me trouble, la surprise me fait perdre mes moyens, etc…), parce que les émotions perturbent l’action réfléchie et notre capacité de traitement de l’information (diminution visible par IRM de l’action du cortex préfrontal) au profit d’une action réflexe et automatique (suractivité de l’amygdale).
Du fait de la plasticité cérébrale, la visualisation positive va permettre de conditionner une émotion particulière (en plus d’un comportement) pour répondre à un contexte spécifique.
Une bonne visualisation positive inclura donc, dans un contexte spécifique, le comportement souhaité et un état d’esprit positif.
Grosso modo, leurs réponses ressemblèrent à celle-ci :
« Avant, j’examine la situation sous tous les angles, mais je ne pense pas vraiment à ce que je vais faire ou dire : il y a de toutes façons bien trop de choses incertaines et auxquelles je ne penserai pas. Je n’ai qu’une chose en tête : dans quel état est-ce que je veux être ?
Si je suis dans un état d’esprit qui est bon, même si je ne connais pas la réponse, l’inspiration viendra ».
Afin d’optimiser les effets de la visualisation positive, il est donc conseillé d’associer ces états internes au contenu de votre visualisation.
Visualisation positive et attention
La recherche scientifique a démontré que nous ne sommes conscients que d’une infime partie des informations que traite notre cerveau. Notre attention se porte de manière réflexe et automatique sur les sujets qui sont dans nos centres d’intérêt du moment : par exemple, si je désire acheter un monospace, je vais avoir tendance à les repérer davantage dans la rue, me donnant l’impression qu’il y en aurait soudainement davantage !
La visualisation positive va avoir l’effet d’orienter notre biais attentionnel : nous allons avoir tendance à repérer plus facilement tout ce qui est en rapport avec notre objectif visualisé.
Les personnes pratiquant la visualisation positive disent constater une nette amélioration de leur intuition, une meilleure créativité et une plus grande fluidité dans l’atteinte de leur objectif. Il n’y a rien de magique à tout cela, il suffit juste d’utiliser consciemment le fonctionnement mécanique de notre cerveau. En effet, notre cerveau analyse et calcule en permanence les données qui lui sont proposées afin de résoudre nos problématiques de la vie quotidienne. Cette opération se déroule à deux niveaux : au niveau conscient lorsque que nous prenons le temps d’y réfléchir, et au niveau inconscient, dans des aires cérébrales plus profondes .
Lorsque ce niveau inconscient semble avoir trouvé une solution adéquate il la fait remonter à la conscience, c’est le fameux « eurêka ! » : la bonne idée que l’on a en ballade, dans son bain ou sa voiture, en discutant avec des amis ou en peignant…
Afin de laisser suffisamment d’espace pour que ces intuitions remontent de l’inconscient, il semble d’ailleurs important d’aménager des espaces pour ces bonnes pratiques de relâchement cérébrales des aires supérieures du cerveau. Pratiquer la visualisation va permettre de booster ce phénomène de résolution automatique de problématiques en rappelant très régulièrement au « cerveau magicien » l’équation qu’il a à résoudre.
Le simple fait de faire un exercice de visualisation positive avant une situation stressante permet de reprendre le contrôle sur la situation. Lorsque vous pratiquez la visualisation créatrice, vous faites quelque chose pour vous préparer : ainsi par cette action vous vous prenez en mains et retrouvez votre pouvoir d’action sur les évènements.
Cette préparation mentale contribue à diminuer votre stress, en vous mettant en mouvement. De plus, tant que votre cerveau est focalisé sur cette visualisation positive qui demande de la concentration, vous ne laissez pas la place aux pensées automatiques et parasites, sources d’angoisses.
Si vous le souhaitez, je vous invite à pratiquer la méditation créative que j’ai nommé : « plongée dans l’océan et les abysses intérieures ».