Yoga, c’est « citta vritti nirodah », la recherche à travers la pratique de la cessation des activités psychiques car sinon citta, le mental est perturbé et c’est automatiquement accompagné par dukham, la souffrance.
Nous souffrons parce que notre citta est perturbé.
Un citta perturbé :
– au niveau physique : c’est un corps agité, fragile, qui tombe malade, en mauvaise santé, tremblements.
-au niveau énergétique, du prana : essouflement, le rythme du souffle n’est pas calme, régulier, long, profond.
-au niveau psychique, du mental, citta : sentiments négatifs qui nous laissent déprimés.
-au niveau spirituel : le citta perturbé se manifeste dans la souffrance avec un grand malaise intérieur, déconnection totale à notre espace de paix intérieure.
Un mental agité laisse des symptômes à chaque niveau de notre être.
La tâche d’un yogi, c’est de trouver l’état idéal où on ne souffre plus, où citta n’est plus perturbé.
Pour cela, il faut connaître et comprendre le problème qui est dukham, la souffrance qu’on essaye d’éviter.
La source de dukham, c’est hetu, avidya, l’ignorance, qui n’est pas un manque de savoir mais de discrimination, de compréhension.
Avidya crée un lien illusoire qu’on appelle samyoga entre la conscience et la matière, entre le spectateur (la conscience qui observe) et le spectacle (le monde matériel).
Lorsque je regarde un film et que je pleure, c’est parce que j’ai oublié que je suis spectateur, je ne suis pas le spectacle.
Un lien illusoire existe dans notre imagination entre notre vraie identité de spectateur et la réalité que nous observons qui est le spectacle.
Les autres manifestations de l’ignorance, avidya sont : l’orgueil, l’égoisme, les désirs, les obsessions, les passions, les révulsions, les peurs, les insécurités appelés klécha, les afflictions.
Patanjali dit que c’est important de regarder avec amour et gentillesse, notre jardin intérieur pour voir si la mauvaise herbe de ces kléchas, manifestations, y poussent.
Dès qu’on trouve un petit orgueil qui pousse, on le déracine avant qu’il ne devienne trop grand, un arbre impossible à déraciner.
Ce travail de jardinier intérieur se fait à travers l’introspection, la méditation.
J’observe ces kléchas en moi, pas avec un œil critique, mais avec intérêt, comme un jardinier qui exécute ses tâches avec envie.
Il faut soigner son jardin intérieur, sinon les kléchas, l’ignorance colore nos activités psychiques sous différentes formes.
Namaste .